Shana Deschênes est kinésiologue et complète actuellement une maîtrise en sciences cliniques et biomédicales à l’Université du Québec à Chicoutimi. Ses travaux de recherche portent sur les retombées de l’activité physique et de la prise en charge biopsychosociale auprès de vétérans victimes d’une blessure de stress opérationnel. Plus précisément, elle s’intéresse à leurs impacts sur la douleur chronique, sur les facteurs de risque de la maladie cardiovasculaire, sur la qualité de vie, sur le sommeil ainsi que sur les symptômes de stress post-traumatique et de dépression.
Shana a été sensibilisée aux différents enjeux de santé des vétérans, tôt dans son parcours académique et professionnel. Depuis, elle travaille pour développer une approche spécialisée visant l’optimisation et la gestion de la santé psychologique et physique des vétérans provenant de partout au Québec. Elle favorise alors une approche multidisciplinaire dans le but d’encadrer les diverses sphères de la vie quotidienne des vétérans et leur offrir des stratégies d’adaptation spécialisées. La promotion des saines habitudes de vie est au coeur de sa philosophie afin de permettre une meilleure gestion des blessures de stress opérationnel. Elle est également la toute première récipiendaire de l’Initiative de renforcement des capacités François Dupéré du Centre d’excellence sur la douleur chronique pour les vétérans canadiens.
Effets de l’exercice sur la composition corporelle et les symptômes somatiques de vétérans souffrant d’une blessure de stress opérationnel : projet pilote
Les blessures de stress opérationnel (BSO) affectent plus de 23 % des vétérans des Forces armées canadiennes. Il a également été rapporté que les BSO favorisaient le développement d’une condition métabolique (obésité, dyslipidémies, hypertension, etc.) qui contribuent au développement prématuré des maladies cardiovasculaires et par conséquent, augmente le risque de mortalité précoce chez les vétérans. Il est bien connu qu’une pratique régulière d’activité physique permet d’atténuer le risque cardiovasculaire global et contribue à réduire les différents symptômes somatiques et comorbides (douleur, anxiété, dépression, etc.). À cet effet, il a été suggéré qu’une pratique régulière d’activité physique permettrait d’optimiser le traitement des BSO. Cependant, seulement quelques études publiées ont étudié spécifiquement l’impact de l’activité physique dans le plan de traitement des BSO chez les vétérans. Dans ce contexte, il est impératif d’optimiser la prise en charge des conséquences psychosociales, mais aussi des conséquences physiques somatiques des BSO chez les vétérans.
Objectifs et hypothèses : Ce recherche vise à évaluer la faisabilité d’un programme d’activité physique combiné à une intervention psychologique dans le traitement des BSO chez les vétérans. Le deuxième objectif vise à évaluer les retombées du programme sur la composition corporelle de vétérans victimes d’une BSO. Le troisième objectif vise à mesurer les retombées de ce programme sur le bien-être psychologique, la présence de symptômes comorbides (douleurs et dépression sévère), la qualité du sommeil, la perception de santé, les activités physiques de loisirs et le stress post-traumatique de vétérans souffrant d’une BSO.
Cette recherche évaluera la avantages globaux de l'inclusion de l'activité physique dans le plan de traitement conventionnel BSO parmi les vétérans. Le projet la recherche pourrait donc avoir un impact significatif sur la promotion des avantages d'une nouvelle ressource à exploiter de manière multidisciplinaire.