Gabrielle Leblanc-Huard est présentement étudiante à la maîtrise en travail social de l’Université Laval. Elle réalise un mémoire portant sur l’impact de la douleur chronique sur le fonctionnement social des jeunes en transition vers la vie adulte sous la direction de Gabrielle Fortin et de Dre Anne-Marie Pinard. Dans le cadre de son partenariat avec le CESLDC, elle regardera comment les défis et les besoins des jeunes atteints de douleur chronique peuvent se transposer aux personnes en transition de la vie militaire à la vie de vétérans. Elle est aussi détentrice d’un baccalauréat en gestion publique ainsi que d’uncertificat en histoire de l’UQAM. À titre d’assistante de recherche, Gabrielle participe à des projets portant sur le vécu des jeunes parents atteints de cancer avancé et de leurs proches ainsi que sur les stratégies de négociation déployées par les travailleuses sociales dans un contexte de managérialisation des services publics. Au premier cycle, elle a également participé à des projets portant sur les politiques de soutien à domicile aux personnes âgéesainsi que sur les nationalisations et les privatisations des entreprises publiques au Canada. Les intérêts de recherche de Gabrielle sont donc divers : douleur chronique, vécu des jeunes adultes atteintes de maladies chroniques, transition de vie, trajectoires de soins et organisation des services de santé et des services sociaux.
L’impact de la douleur chronique sur le fonctionnement social des jeunes adultes en transition dessoins pédiatriques aux soins adultes
Peu étudiée jusqu’à maintenant, la douleur chronique chez les jeunes adultes peut avoir de nombreux impacts sur leur quotidien. Ces personnespeuvent notamment avoir de la difficultéà aller à l’école, à trouver ou à maintenir un travail, à développer leurcercle social, à avoir une vie familiale équilibrée ainsi qu’à fonder unefamille. De plus, les jeunes adultes qui ont été suivisen pédiatrie durant leur enfance vivent un défisupplémentaire lorsqu’ils sont transférésaux soins pour adultes qui offrent des services bien différentsde ce àquoi ils ont été habitués duran tl’enfance et l’adolescence. L’ensemble de ces facteurs complique leur entrée et leur adaptation à la vie adulte. Cette étude cherche donc à explorer l’impact de la douleur chronique chez les jeunes adultes en transition des soins pédiatriques aux soins adultes. Les vétérans sont aussi un groupe particulièrement touché par la douleur chronique et qui a traversé une importante transition: celle de la vie de militaire en service actif à la vie civile comme vétéran. Cette recherche donc, grâce à unerencontre de groupe avec des vétérans canadiens âgés de 18 à 49 ans, à identifier les ressemblances et les différences entre la transition des jeunes adultes civilset vétérans.
Ce projet vise àdocumenter l’impact de la douleur chronique sur le fonctionnement social desjeunes adultes en transition des soins pédiatriques aux soins adultes. Plus spécifiquement, cette étude permettrade:
1) décrire l’expérience de la douleur chronique chez un public cible qui aété peu étudié jusqu’à maintenant;
2) documenter les besoins psychosociaux des jeunes adultes atteints de douleur chronique;
3) décrirecomment l’expérience de transition est vécue par les jeunes adultes etidentifier, s’il y a lieu, les besoins noncomblésdurant ce processus;
4) sensibiliser les professionnels de la santé et des services sociaux et la communauté scientifique à la réalité des jeunes adultes atteints de douleur chronique. De plus, ce projet vise à:
5) identifier les similarités et les différences de la transition des jeunes adultes et des vétérans vivant avec dela douleur chronique
et
6) de présenter le matériel développé lors de la présente étudeafin qu’ils puissent être transposés à de futures recherches sur les vétéranset en gendrer à la fois des retombées et de la recherche.
Pour ce qui est de l’impact prévu, nous espéronspremièrementque les connaissances produites dans le cadre de cette recherche puissent inspirer d’autres chercheurs à s’intéresser à la douleur chronique et au processus detransition chez les jeunes adultes ainsi qu’à l’impact de la douleur chronique sur la transition de la vie militaire à la vie de vétéran. Ultimement, nous aimerions que defutures recherches, inspirées par notre étude, permettent d’améliorer de la prise en charge de ces populations peu étudiée set de développer de pratiques innovantes pour améliorer la qualité de vie des jeunes adultes et des vétérans vivant avec de la douleur chronique. Deuxièmement, nous espérons que la description du vécu des jeunes adultes et des vétérans ayant dela douleur chronique puisse sensibiliser les professionnels de la santé et des services sociaux afin qu’ils soient mieux outillés à intervenir auprès d’eux. Finalement, nous espérons que la présente étude pourra rejoindre les jeunes adultes et les vétérans vivant avec de la douleur chronique ainsi que leur famille afin que ces personnes puissent se sentir comprises et supportées par la communauté scientifique.